Un "films à sketches" sur un thème clair : comment peut-on dérailler sans avoir d'antécédents psychiques (au sens médical) à cause de situations nous faisant perdre le contrôle de nous-mêmes. Le réalisateur argentin Damian Sczifron a donc eu l'idée et l'intelligence de mettre dans son panier tout un tas de maux de notre société moderne- jalousie, moquerie, individualisme, persécution, sentiment d'injustice...- comme points de départ à chacune des situations mises en place.
Et il faut bien avouer que certaines histoires très kafkaïennes sont proches de ce que l'on peut vivre dans sa vie et qu'on a donc forcément connu sans aller jusqu'à ce point de non retour forcément... Si l'on rit beaucoup, c'est le plus souvent d'un rire jaune, et ce rire jaune est dû au fait que le film est en fait aussi sombre qu'il est drôle, allant creuser dans ce que l'âme humaine peut avoir de plus vil, que ce soit la violence, la vengeance, l'individualisme, la corruption, etc.