"… Je crois que c’est vraiment à Lorenzo que je dois d’être encore en vie aujourd’hui ; non pas tant à cause de son aide matérielle que pour m’avoir constamment rappelé par sa présence, par sa façon si simple et naturelle d'être bon, qu'il existait encore, en dehors du nôtre, un monde juste, des choses et des êtres restés purs et intègres que ni la corruption ni la barbarie n'avaient contaminés, qui étaient demeurés étrangers à la haine et à la peur ; quelque chose d'indéfinissable, comme une lointaine possibilité de bonté, pour lesquels il valait la peine de survivre.
… Mais Lorenzo était un homme ; son humanité était pure et intacte, ce monde de négation lui était étranger. C’est à Lorenzo que je dois de ne pas avoir oublié que j'étais un homme moi aussi." Primo Levi, Si c'est un homme. Le 7 juin 1998, Yad Vashem a reconnu Lorenzo Perrone comme Juste des nations.
Découvrez la vie de celui que Primo Levi considérait comme son sauveur.